Jésus est sauveur ! Mais de quoi ?

 

logo luther 2017Nous poursuivons notre réflexion partagée avec un nouveau thème pour ce mois. Vos contributions sont attendues pour le culte du 13 avril. Comme d’habitude, Frédéric Chavel intégrera le contenu de nos débats dans sa prédication.

Pour ceux qui prennent le train en route, pour mieux comprendre l’origine et les enjeux de la réflexion, lisez notre article sur le semainier « 2017, nos thèses pour l’évangile »

Jésus est sauveur ! Mais de quoi ?

La Réforme a placé le statut gratuit au centre de la foi chrétienne. A l’époque de Luther, la damnation était une préoccupation quotidienne de ses contemporains.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui nous menace au plus profond de nous-mêmes ? Quelles sont les perditions que nous craignons ? De quoi Jésus nous a-t-il sauvés ? Quel salut voulons-nous proclamer ?

Quelques références bibliques pour réfléchir : Psaume 6 ; Matthieu 8, 23-27 ; Luc 19, 10

 

A vos claviers, prêts… commentez !

4 réponses
  1. pasteur Frédéric Chavel
    pasteur Frédéric Chavel dit :

    Jésus est sauveur ? Mais de quoi ?

    D’abord il me semble que la question du salut de nos vies, face à tout ce qui pourrait les perdre, n’a jamais été si actuelle. Notre société ne propose-t-elle pas massivement une sorte de « salut par les oeuvres », où chacun devrait répondre par son action individuelle au défi de l’existence ?

    1/ Notre Dieu sauveur nous sauve d’abord de cette illusion du salut par soi-même. Contre l’angoisse, l’agitation vaine, la peur, il est salutaire de basculer vers un Esprit de confiance. Vivre par grâce, vivre dans la foi, est une libération intérieure. Mais pas seulement …

    2/ En effet ce salut « spirituel » a aussi une dimension publique et sociale. Jésus a toujours traversé les barrières des contraintes sociales : en rencontrant les lépreux, les publicains … et même les morts comme son ami Lazare. Pour le chrétien, la maladie, la contrainte sociale, la mort sont toujours là, mais les traversées faites par Jésus ôtent à ces cadres leur valeur absolue. Jésus en croix nous sauve des dominations et puissances.

    3/ Enfin, l’attente du salut doit encore s’élargir à une dimension cosmique. Elle n’est, ni strictement individuelle, ni seulement sociale, mais c’est toute la création qui attend une délivrance (selon Romains 8, 19-24). Le message d’un Dieu sauveur change notre regard sur le monde, qui n’est plus seulement un cosmos froid, ou inquiétant, mais est considéré comme une création avec un avenir de paix.

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  2. De passage sur votre site
    De passage sur votre site dit :

    Cher paroissien anomyme de Saint-Jean,

    Merci pour votre commentaire si juste et touchant dans le témoignage de votre foi. Je vous rejoins complétement lorsque vous citez « son amour nous précède et nous enveloppe malgré nos imperfections ».

    Cette parole qui nous donne l’assurance indéfectible, quelles que soient nos souffrances et nos limites, que notre Seigneur nous enveloppe de son amour, et ce, même lorsque nous ne savons plus que dire, par-delà les mots, le plus souvent dans l’humilité du silence.

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  3. Benjamin
    Benjamin dit :

    Affirmer la gratuité du salut, c’est baser notre relation à Dieu sur la confiance plutôt que sur la peur, sur la responsabilité plutôt que la culpabilité. Le don de la grâce nous affranchit d’un système manichéen et nous permet d’envisager la justification d’une manière plus ouverte et positive.

    Jésus ne nous sauverait-il que de nos péchés ? N’y aurait-il pas d’autres moyens de nous perdre sans qu’il s’agisse pour autant de fautes ?

    Car même des choses a priori bonnes pourraient se révéler sources de perdition. Prenons, par exemple, la gentillesse, dont personne ne contestera la valeur ! Imaginons qu’une gentillesse mal utilisée nous pousse à ne plus nous préoccuper que des autres, à négliger notre propre chemin ou à vivre par procuration. Ne serait-ce pas aussi une source de perdition ?

    La notion de perdition m’évoque l’image d’un cours d’eau qui se ralentirait, s’épuiserait, puis s’assècherait dans le sable. Pour moi, la perdition ne se limite pas à une question de bien ou de mal. Elle concerne tout ce qui pourrait nous empêcher d’arriver jusqu’à « la mer », c’est-à-dire suivre pleinement notre chemin de vie, dans la foi, et en déployant nos talents pour être « le sel et la lumière du monde ».

    Sur ce chemin de vie, Jésus est présent dans nos tempêtes, comme on le lit dans l’Evangile de Matthieu. Il nous offre un refuge face à nos tempêtes intérieures (le doute, l’inquiétude…). Et cette protection nous permet, à notre tour, d’aller au-delà de nos faiblesses, et de poser un regard nouveau sur notre environnement, lorsque nous sommes entourés par l’orage.

    Christ nous invite aussi à revoir notre chemin lorsque nous sommes pris dans les méandres de choix qui nous enferment. Lorsque nous nous perdons dans des choses qui n’ont pas de sens. Dans des occupations et des contraintes inutiles, un travail, un mode de vie qui nous détournent de notre voie. Des idées que nous prenons pour acquises et qui nous paralysent. Des scrupules mal placés ou un excès de zèle qui nous bloquent.

    Cela prend d’ailleurs d’ailleurs un sens tout particulier pour un chrétien du XXIe siècle, car, en effet, nous vivons à une époque où les opportunités n’ont jamais été aussi nombreuses… tout comme les occasions de perdre notre temps et notre énergie !

    Enfin, il y a ce verset que je trouve particulièrement poignant, dans l’Evangile de Luc : « le fils de l’Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ». Qu’avons-nous perdu, qui nécessite d’être retrouvé et sauvé ? Des aspirations étouffées ? Un rêve d’enfant inaccompli ? Des amis que nous aurions laissés de côté, pris par le quotidien ? Quelque chose qui nous tient à cœur mais que nous négligeons ? Ou encore une part de nous-même que nous n’osons pas regarder ?

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  4. Un paroissien de Saint Jean
    Un paroissien de Saint Jean dit :

    Par Ses miracles,

    Par Sa capacité à dépasser et à anéantir la force des éléments naturels,

    Parce qu’Il a enduré les souffrances que chaque homme peut ressentir, allant jusqu’à donner Sa vie pour épouser notre condition humaine dans un mystère qui restera présent pour les siècles et les siècles,

    Par Sa victoire sur les forces de la mort,

    Jésus nous a dévoilé beaucoup de Lui mais la compréhension que nous pouvons avoir restera à notre échelle humaine et selon nos capacités propres, toujours perfectibles, mais qui demeureront limitées jusqu’au seuil de notre existence terrestre et peut être même au-delà.
    « Le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ». Quelle force de consolation, quelle Espérance !

    Alors, malgré notre compréhension limitée des écritures, lesquelles demandent toujours de l’approfondissement et de l’humilité, tentons de nous approprier ce thème : De quoi Jésus peut-il être le Sauveur ? Il ne suffit pas, selon moi, de s’auto-persuader que Jésus a un projet pour nous tous mais de laisser peut-être une chance à notre espérance, en pensant comme cela est écrit dans les feuilles de culte de Pentemont-Luxembourg que « son amour nous précède et nous enveloppe malgré nos imperfections ».

    Quelle force dégagée par cette ligne ! Son amour est gratuit, inconditionnel et Il nous sauve d’une manière très singulière, car non matérielle, de la marchandisation à outrance de l’économie et des rapports humains, et cela est déjà beaucoup. Il nous sauve en nous faisant comprendre que nous pouvons toujours faire un pas de côté pour prendre un peu de distance et surtout de hauteur par rapport au visible de l’existence, prendre la tangente et parfois prendre une part de risque.

    Je replacerai essentiellement ce thème dans un contexte où les injustices, la déloyauté, la médisance, la médiocrité, les sentiments de culpabilité dans lesquels certaines situations de vie nous mettent, font parties de nos existences terrestres / Satan (au sens de l’obstacle, de l’adversaire), nos péchés ou les péchés auxquels nous devons faire face en quelques sortes…
    Jésus peut nous aider à dépasser les insatisfactions qui sont les nôtres (nos péchés) dans la vie visible, en nous autorisant à laisser du temps au temps, en minimisant les adversités que nous rencontrons, en éclairant nos choix. Nous pouvons aussi Lui confier nos doutes.
    C’est peut être en ce sens qu’Il nous sauve, en nous permettant de nous élever malgré les vicissitudes de la vie, ou en nous redressant.

    Il est Celui qui nous écoute dans nos prières et supplications et parfois nous aimerions que nos prières soient entendues pour être sauvés d’une forme de désespérance, de chute de moral. Mais Lui seul peut décider de nous sauver.

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