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Une prière, de nombreuses traductions

«  Ne nous laisse pas entrer en tentation » – Mais on nous a changé le Notre Père ! Pourtant, on a toujours dit comme cela  !
Eh bien, en fait  non !

Avant 1966, dans les églises francophones issues de la Réforme, nous disions pour la demande  « ne nous conduis pas  (ou ne nous induis pas) dans la tentation », voire parfois même : « et ne nous laisse pas succomber à la tentation ». Lire la suite

« Ne nous laisse pas entrer en tentation » – Prédication de Jacques-Noël Pérès

 

Dimanche 3 décembre 2017, 1er dimanche de l’Avent, nous utilisions pour la première fois la nouvelle traduction du Notre Père, recommandée par l’EPUdF. A cette occasion, le pasteur Jacques-Noël Pérès prêchait à Saint-Jean. Dans sa prédiction sur Esaïe 63,16–64,7 (texte complet ci-dessous), il nous donne l’occasion de mieux comprendre cette nouvelle traduction… et l’ancienne. 

 

Jacques Noel Pérèsvv. 63, 16b-17a : « C’est toi, Seigneur, qui es notre Père, notre Rédempteur depuis toujours, c’est là ton nom. Pourquoi nous fais-tu errer, Seigneur, loin de tes chemins, et endurcis-tu nos cœurs qui sont loin de te craindre ? »

Ces deux versets que je viens de relire posent, non point deux questions au lien certes ténu entre elles, mais plutôt une question double, dont les deux éléments soit se complètent, soit s’excluent l’un l’autre. Ce qui me conduit à cette constatation, c’est l’emploi de deux mot qui paraissent dès le prime abord contradictoires : Père et endurcir, qui ont pour décalque dans ces mêmes versets toujours, Rédempteur et faire errer. « C’est toi, Seigneur, qui es notre Père, notre Rédempteur […]  Pourquoi nous fais-tu errer, Seigneur, loin de tes chemins, et endurcis-tu nos cœurs ? » Quoi ? Un Père aurait-il pour tâche et même pour devoir d’endurcir le cœur de ses enfants ? Quoi ? Le Rédempteur est-il celui, non qui sauve, mais qui égare ? Lire la suite

Notre Père : le retour des bondieuseries ?

 

prière bondieuseriePlusieurs fidèles de Saint-Jean m’ont interrogé sur la nouvelle traduction liturgique du Notre Père, que devrait adopter l’Eglise Catholique en France à partir du 22 novembre prochain. Sur la forme, je regrette vivement une rupture œcuménique : rappelons que la traduction précédente, datant de 1966, avait été élaborée ensemble par les catholiques, les protestants et les orthodoxes, et nous permettait de nous retrouver dans la prière après des siècles de division. Lire la suite